Depuis plusieurs années, l’OMS modifie son Règlement Sanitaire International (RSI) dont la dernière révision date de 2005.

Peu de gens le savent, mais le RSI est actuellement “le seul instrument international
juridiquement contraignant en matière de sécurité sanitaire”.

La méthode utilisée par cette agence spécialisée de l’ONU (dont les
employés bénéficient de l’immunité diplomatique) consiste à enregistrer, au fil
du temps, les amendements que proposent les États membres.

Ces textes, dont la plupart datent de fin 2022, prennent une orientation tout à fait inquiétante, car ils portent atteinte au principe d’autodétermination des peuples.

Et pourtant, Ils ne sont pas débattus publiquement au sein des parlements, et les médias mainstream ne les évoquent pas, même si une exception remarquable a eu lieu en Angleterre, puisque grâce à la mobilisation de 156 000 électeurs, M. Andrew Bridgen fut mandaté pour porter ce débat.


Nous vous l’assurons , il y a urgence à réagir, car le calendrier de l’OMS fixe deux échéances propres à l’adoption définitive de ces amendements.

  1. Avant le mois de novembre 2023 ou les États membres doivent s’opposer, par écrit,  à tout ou partie de ces dits amendements.
  2. En mai 2024, le RSI ainsi modifié sera adopté.

Cette date de mai 2024 coïncide avec la 77ème Assemblée mondiale de la Santé, qui prévoit également l’adoption d’un nouveau traité sur les pandémies : son but est d’encadrer la politique sanitaire des 196 États membres avant, pendant et après les périodes de crise.

Ce nouveau traité, intitulé ( CA+ de l’OMS ) « Texte de la convention, de l’accord ou d’un autre instrument international de l’OMS sur la prévention, la préparation et la riposte face aux pandémies  rédigé par le Bureau » était annoncé dès le 7 décembre 2022 sur le site
officiel de l’OMS dans un Communiqué de presse explicite : « Les États membres de l’OMS ont convenu aujourd’hui d’élaborer le premier projet d’accord juridiquement contraignant, conçu pour protéger le monde contre de futures pandémies ».

Téléchargement du traité

Ce traité deviendrait donc historiquement le deuxième instrument supranational en matière de sécurité sanitaire.

Les conséquences de ces modifications majeures du fonctionnement de l’OMS, amenées par ces deux dossiers qui progressent parallèlement pour converger le 24 mai 2024, sont suffisamment graves pour que l’on s’inquiète de bien comprendre l’articulation réelle entre les financements publics et privés de cet « organe législatif et décisionnel suprême ».

ON DÉCORTIQUE UN PEU :

L’OMS perçoit deux sortes de contributions : les contributions de base et les contributions volontaires.

Téléchargement du rapport financier de l’ OMS

  • Les contributions de base (page 11 du rapport), correspondent au financement apporté par les États membres et représentaient il y a quelques années 80% de ses ressources. Mais en 2018, Mme Chan, alors Directeur général de l’OMS, s’inquiétait officiellement du « manque de maîtrise du budget de base », faute de contributions suffisantes. Aujourd’hui, nous constatons que ces contributions de base ne représentent plus que 20% du financement de l’organisation.
  • Les contributions volontaires (page 11 du rapport), elles, proviennent du secteur privé /public, et ont ceci de particulier que leurs donateurs dirigent le financement en fonction de leurs propres priorités. Les contributions volontaires représentent désormais 80% des ressources de l’OMS et l’on voit bien qu’à présent, les différents groupes d’intérêt concernés ont plus d’influence sur la politique de l’OMS, que les États membres. « Sur le total des produits enregistrés, soit 3 656 milliards, 84% provenaient des contributions volontaires. »

Dans ce même rapport, on constate que les 10 principaux donateurs ont versé 72% des contributions volontaires, avec en tête : les États-Unis, l’Allemagne et la Fondation Bill et Mélinda Gates , suivis de GAVI (l’Alliance du vaccin) créée et financée en 1999 par la Fondation Gates elle-même.

A lire : L’entrepreneur M. Gates est-il un philanthrope ?

En additionnant la Fondation et l’Alliance, on obtient pratiquement un poids équivalent à celui de l’Allemagne.

L’actualité récente en Europe a parfaitement illustré ce rapport de force entre les lobbies et les représentants des États, avec l’affaire des SMS échangés entre Mme Von der Leyen et M. Albert Bourlat, PDG de Pfizer. Révélée en avril 2021 par le New-York Times, elle reste non élucidée à l’heure où nous rédigeons cet article.

La transparence n’est faite ni sur les contrats passés pour l’achat de milliers de vaccins anti-Covid, ni sur le contenu des SMS précédant les signatures de ces contrats : le Procureur européen a été saisi.

Le monde est complexe, et nous savons d’expérience que les solutions simplistes sont illusoires et dangereuses.

Vouloir imposer « un système unifié » à la place d’une coopération entre les peuples, respectueuse de la pluralité et de la complémentarité des avis scientifiques, nous plongerait dans un système rigide et réducteur, qui tôt ou tard finirait par imploser.

« La conférence des Parties » vous connaissez ? non n’est ce pas ?

C’est normal, tout est précisé dans l’article 20 du chapitre III  du CA + de l’OMS.pdf

Comme nous l’avons dit au début de cet article , les médias mainstream n’en parlent pas , et pour cause :

Ce chapitre affirme que la « conférence des parties » :

  • peut adopter des protocoles, des annexes et des amendements (…)
  • supervise les organes visés dans les textes, notamment en établissant leur règlement intérieur et leurs modalités de travail (…)
  • créé d’autres organes subsidiaires (…)
  • facilite la mobilisation des ressources financières (…)
  • sollicite (…)les informations fournies par (…) les organes compétents et pertinents du système des Nations Unies et d’autres (…) organes non gouvernementaux (…)
  • étudie d’autres actions (…) pour atteindre l’objectif du CA + de l’oms (Article 20: 6 et 8 du CA+de l’OMS) Sachant également que : (chaque Partie) tient compte du principe « Une seule Santé » au niveau national et infranational et dans les établissements, à fin de produire des données scientifiques, y compris en lien avec les sciences sociales et comportementales et la communication sur les risques et la mobilisation communautaire (…)
  • favorise ou met en place des programmes conjoints de formation initiale et continue sur le principe “Une seule Santé”, pour le personnel travaillant dans la Santé humaine, animale et environnementale”…(Chapitre 1. article 5. option A.7. e et f du CA+de l’OMS)

Voilà, maintenant vous savez.

Mais quels hommes et femmes, dotés sans doute d’une éthique hors norme, pourraient donc piloter le monde entier sur un chemin aussi étroit, sans courir à la catastrophe ?

Quelle légitimité, les citoyens pourraient-ils reconnaître demain à une « Conférence des Parties » qui, nous dit-on, « convient du cadre dans lequel fonctionne la Conférence des Parties »? (Article 20. 2 du CA+de l’OMS)

Alors nous posons la question : Nos démocraties doivent-elles, dès 2024, s’engager dans
un RSI (Règlement Sanitaire International) et un accord “juridiquement contraignant” qui se basent sur des affirmations telles que : “En tant qu’autorité directrice et coordinatrice (…) et cheffe de file de la coopération multilatérale dans la Gouvernance Mondiale de la Santé, l’OMS joue un rôle fondamental(…) face aux pandémies.” (chapitre 1 article 3. 11 du CA+de l’OMS)

Ou encore : “Les États Parties doivent adopter ou adapter des textes législatifs, de manière à doter les Points Focaux Nationaux RSI (Règlement Sanitaire International) de l’autorité et des ressources (…) pour s’acquitter des obligations découlant du présent Règlement.” (Amendement des États-Unis Article 4 nouveau paragraphe 1bis)…

La réponse est dans cette question: faut-il signer un chèque en blanc (puisqu´il est question ici de beaucoup d’argent public) à M. Tedros Adhanom Ghebreyesus ?

Mais qui est Tedros Adhanom Ghebreyesus ?

Alors quelle sorte d’amendement risque d’être très prochainement adopté, concernant le poste de M. Tedros Adhanom Ghebreyesus ?

Voici un paragraphe des amendements du texte des États-Unis (article 12: 2 et 5): “Si le Directeur Général considère (…) qu’il existe ou pourrait exister une urgence (…) s’il détermine que l’événement constitue une USPPI (urgence de santé publique de portée internationale)(…) (il) peut (…) solliciter les vues du Comité (…)  dénommé “Comité d’urgence” (…) concernant les recommandations (…)”; “Si le Directeur Général (…) considère que l’USPPI a pris fin, il prend une décision (…)” et (article 48.2) “le Comité d’urgence est composé d’experts choisis par le Directeur Général (…). Le Directeur Général détermine la durée du mandat des membres”…

Pour aller plus loin :

Il nous faut donc prendre conscience que si ces textes sont adoptés dans leurs grandes lignes, la perte de souveraineté pour les États membres sera massive et qu’elle impactera tous les secteurs de notre société.

Ne nous laissons pas distraire par le foisonnement des amendements enregistrés et la kyrielle d’options proposée au fil des pages.

En effet, entre deux chapitres parfaitement anodins, surgissent ça et là des instruments redoutables, dotés du pouvoir de transformer nos vies.

Par exemple : Dans l’article 1 des amendements du Bangladesh intitulé “Définitions”, il est clairement établi (dans un pur style Orwellien) que les mots du RSI de 2005 n’auront plus, à l’avenir, la même signification : « Recommandation permanente » était un avis non contraignant de l’oms. Le Bangladesh vient de barrer “non contraignant”.

Autre Exemple : Dans l’article 2 des amendements demandés par l’Inde intitulé “Objet et portée”, on lit : “(…) prévenir la propagation internationale des maladies, à s’en protéger, à s’y préparer, à la maîtriser et à y réagir par une action de santé publique proportionnée et limitée à l´ensemble des risques potentiels pour la santé publique(…)”.

« Le RSI (Règlement Sanitaire International), tel qu’amendé, serait axé sur les risques pour la santé humaine, la santé animale et l’environnement, y compris les urgences sanitaires de type chimique, biologique, radiologique ou nucléaire ayant une incidence sur la santé. »

On croit rêver, quand après avoir bien compris que le champ d’application de ces textes “se limitera” seulement à la totalité des sujets.

On voit également que le CA + de l’OMS a pour vocation à lutter contre une sorte de nouvelle maladie : l’infodémie. (chapitre 1 article 1.b du ca+)

Selon l’OMS « c’est un excès d’informations (…) ». « Cette situation est source de confusion et provoque des comportements à risque susceptibles de nuire à la Santé.

Avec l’OMS, au moins, la pensée unique a de beaux jours devant elle.

Ce double projet, amendements et CA+, contrairement à ce qu’il prétend, n’apportera au monde ni équité, ni solidarité.

Que dire également de cet article 9 du CA+ (1 et 9.a ): “ Les Parties coopèrent pour créer (…) les capacités et les institutions à l’appui d’activités de recherche-développement pour les produits liés aux pandémies, en particulier dans les pays en développement, y compris pour les essais cliniques y afférents, et mettent en commun les informations par le libre accès aux données scientifiques pour un échange rapide des résultats scientifiques et des résultats de la recherche.” “Les Parties s’engagent à investir en faveur de l’infrastructure et de la formation des réseaux de recherche clinique dans les pays en développement afin de se préparer (…)en cas de pandémie.

Et on lit plus loin : “Les Parties conviennent que les modèles de financement (…) doivent tenir compte des capacités financières nationales et dans cette mesure mettent en place des programmes qui transforment le remboursement de dettes en investissements en Santé (…) au titre d’accords de “conversion de dette” négociés individuellement et s’engagent à (…) apporter des financements supplémentaires aux pays en développement, par l’intermédiaire de l’allègement prioritaire de la dette, de la restructuration de la dette, de l’octroi de subventions plutôt que de prêts (…)”.

Pour conclure :

L’hyper concentration des pouvoirs n’est absolument pas une option en Démocratie; les citoyens doivent pouvoir s’informer librement, débattre sereinement et se prononcer par référendums sur l’avenir de leur nation, y compris sur les politiques de Santé publique.

Les projets pharaoniques, valorisés par les lobbies, que sont la “Santé numérique”, le “Système PABS”, la “Couverture sanitaire universelle”, le “Réseau”, “Une seule Santé”, la “suspension de l’application des droits de propriété intellectuelle”, les “Centres de transfert de technologies”, le “Mécanisme d’attribution de l’OMS” et la “Conférence des Parties”, ne doivent pas être imposés aux populations, au prétexte que les représentants des États membres auront “signé au bas de la page”.

Rien ne justifie que l’on prive les peuples de leurs Libertés et de leur Souveraineté.

A l’heure ou nous écrivons ces lignes la France n’a fait aucun amendement en son nom.

Se cache-t-elle derrière la Tchécoslovaquie qui a écrit « pour l’union européenne » ?

Nous soupçonnons également L’OMS d’avoir lancé la révision du règlement sanitaire international (RSI) en même temps que le traité sur les pandémies pour embrouiller tout le monde.

ATTENTION : ce n’est que notre avis de questionnistes.

Extraits… édifiants des textes de l’OMS :

Sources.Pdf

On ne lâchera jamais rien.