Le scandale des élections TPE 2024 !
C’est un feuilleton judiciaire qui se déroule sous nos yeux au TJ de Paris et à la cour de cassation.
Voir nos articles précédents.
Depuis le début de cette affaire, en mars 2024, les 6 plus puissantes organisations syndicales de France unissent leurs forces pour empêcher le Syndicat des Gilets Jaunes de participer aux élections TPE 2024.
TPE : Très Petites Entreprises (moins de 11 salariés)
Pourquoi est-ce un scandale ?
Car la CGT, la CFDT, FO, la CFTC, la CGC et l’UNSA ne cessent de nous calomnier.
Elles ne nous supportent pas et cela se voit ; leur comportement, y compris par la voix de leurs avocats, est inacceptable.
On peut contester une décision administrative (celle de la Direction Générale du Travail, DGT, qui a validé notre candidature), c’est leur droit.
En revanche, pourquoi tant de mépris et de hargne ?
Peut-être parce que nous dénonçons l’absence de transparence et d’indépendance réelle de ces organisations gavées de subventions de l’État, de l’Europe et du grand patronat ?
Oui, nous pouvons comprendre que cela soit désagréable.
Néanmoins, hier encore, des faits nous ont donné raison.
Le lieu : le ministère du travail
Le contexte : une commission réunissant des membres de la DGT et toutes les organisations syndicales participant aux élections TPE.
Le Syndicat des Gilets Jaunes, qui a gagné lors de la deuxième salve au TJ de Paris, est présent.
Et nous posons des questions qui dérangent tout le monde.
Des questions pourtant parfaitement légitimes dans la mesure où elles concernent l’utilisation de l’argent public.
Ces questions qui ont tant choqué, les voici :
- Combien a coûté à l’État l’organisation des élections TPE 2024 ?
- Quels montants de subventions vont toucher les organisations syndicales qui participent à ce scrutin, juste pour faire campagne ?
Les réponses de la DGT :
- Ces élections ont fait l’objet d’un marché public, à ce stade nous n’avons pas le coût définitif.
- C’est aux organisations syndicales de décider si elles veulent communiquer le montant de leurs subventions.
Nous avons insisté : il s’agit de l’argent public, et pourtant vous refusez de communiquer combien vous allez donner à chaque organisation syndicale présente ?
Réponse : vous n’avez qu’à vous adresser à la cour des comptes.!
Alors , nous avons écrit (pour la forme) ce jour au 1er ministre, Michel Barnier, pour avoir ces informations.
Cliquez ici pour lire notre courrier
Et si nous ne les avons pas, ce qui est hautement probable car cela mettrait dans l’embarras leurs « partenaires » des grosses centrales syndicales, nous irons au tribunal.
Pourquoi faisons-nous cela ?
Parce que nous avons la volonté de changer radicalement le syndicalisme en France.
Et la 1ère revendication que nous portons, c’est l’indépendance financière vis-à-vis de ceux contre lesquels nous sommes censés combattre.
Car une organisation syndicale n’est pas un partenaire qui accompagne les régressions sociales, c’est un contre-pouvoir.
Or on ne mord pas la main qui nous nourrit, c’est bien connu.
Voilà pourquoi nous refusons les subventions.
La 2nde revendication que nous portons, c’est la transparence des relations entre l’État, les patrons et les organisations syndicales.
Car, franchement, que savez-vous de ce qui se dit entre ces gens ? Que ce soit au niveau de l’entreprise ou de l’État, ces échanges et ces débats sont-ils filmés pour que les personnes concernées par le résultat de ces négos soient informées ?
Évidemment que non.
Et en plus on leur donne de l’argent public pour faire ça.
Et en plus on ne doit pas poser de questions !
Nous pensons que cet entre soi et ces petits arrangements aux frais du contribuable ont assez duré.
A titre d’information, lors du dernier scrutin TPE de 2021, le ministre a octroyé une subvention de 512 000 euros aux syndicats CGT, CFDT, FO, CGC, CFTC, UNSA et SOLIDAIRES.
512 000 euros chacun. Rien que pour faire campagne. (Sources : Tribunal Administratif, 3ème Chambre, Section 3, Paris, Jugement n°2119678 du 24 octobre 2023, Requête n°148265)
Avec cet argent, les plus grosses organisations syndicales peuvent carrément embaucher des salariés à plein temps pour faire campagne… Et donc rester encore et toujours les plus grosses centrales syndicales et les seuls « interlocuteurs » de l’État.
C’est un cercle vicieux dont il faut absolument sortir pour enfin faire entendre la voix de ceux qui, comme dit Macron, « ne sont rien ».
Le scandale des élections TPE 2024 !